Depuis que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) publie sa « prison list », le chiffre n’a jamais été aussi élevé : 232 journalistes sont emprisonnés de par le monde, cinquante-trois de plus que l’année dernière.
On y retrouve évidemment les « suspects habituels » : l’Iran, la Chine, l’Erythrée, la Syrie, le Vietnam, l’Azerbaïdjan, l’Ethiopie, l’Ouzbékistan et l’Arabie saoudite. Mais c’est la Turquie, membre fondateur du Conseil de l’Europe et candidate à l’adhésion au sein de l’Union européenne, qui est en tête avec 49 journalistes.
Dans la plupart de ces pays geôliers, une majorité des journalistes ont été jetés en prison après avoir été accusés d’activités « contre l’Etat », que ce soit pour « apologie du terrorisme », « incitation au séparatisme » ou « propagande contre le régime ». L’immense majorité d’entre eux, sauf trois, sont des journalistes locaux.
L’enfer syrien
Ces chiffres ne coïncident pas nécessairement avec les autres baromètres de la liberté de la presse que publie régulièrement le CPJ. Les assassinats de journalistes, l’ultime forme de la censure, concernent d’autres pays (Somalie, Pakistan Brésil, Mexique). A l’exception de la Syrie qui, cette année, se retrouve sur la liste noire à la fois des emprisonnements et des morts de journalistes.
L’effet recherché, cependant, est le même : des Etats, mais aussi, dans le cas des meurtres, des groupes rebelles ou criminels, cherchent à réduire la presse au silence. La crainte de la prison reste un outil d’intimidation d’autant plus efficace que cette sanction intervient le plus souvent dans un contexte d’arbitraire et d’absence d’Etat de droit.
La plupart de ces gouvernements refusent d’entendre les appels lancés par les associations de défense de la presse. Certains se comportent comme des Etats autistes, à l’image de l’Iran ou de l’Erythrée, totalement insensibles à leur image déplorable au sein de la communauté internationale. D’autres, comme la Chine ou l’Arabie saoudite, estiment que les déclarations des pays démocratiques n’ont pas de dents, car ils disposent de richesses économiques qui leur garantissent une forme d’impunité.
Une planète censurée
L’arrestation des journalistes, tout comme leur assassinat, ne concerne pas seulement les opinions publiques de leur propre pays, privées d’informations essentielles à leur participation politique. Elle touche également l’ensemble du monde, dans la mesure où cette répression permet à des régimes autoritaires de cacher des informations dérangeantes (sur la pollution, l’exploitation de la main d’œuvre, la santé, les trafics en tout genre) qui concernent une planète de plus en plus globalisée.
Les pays démocratiques sont dans leur droit lorsqu’ils défendent la liberté de la presse en-dehors de leurs frontières. Ils en ont d’ailleurs le droit car la plupart de ces pays ont souscrit à des accords et textes internationaux qui, théoriquement, les engagent à respecter les droits humains et, en particulier, la liberté des journalistes
C’est clair que la Turquie n’est pas l’exemple à prendre en matière des droits de l’Homme, mais il faut noter qu’elle a réalisé des progès importantes. La situation des journalistes emprisonnés en Turquie, est en relation avec le réseau terroriste “Ergenekon” formés par des hauts placés dans l’armée, la justice, la politique et des JOURNALISTES.
Evidemment ces journalistes publiaient des articles dictés par les dirigeants de ce réseau terroriste. Actuellement il y a un grand nombre de généraux, politiciens, journalistes en prison en Turquie grâce au démantellement de ce réseau terroriste.
J’espère que cette situation est exceptionelle et passagère en Turquie et que les choses vont s’améliorer.
“Ils en ont d’ailleurs le droit car la plupart de ces pays ont souscrit à des accords et textes internationaux qui, théoriquement,” Pour paraphraser Einstein « La dictature, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La démocratie, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. La Belgique fédérale a réuni la théorie et la pratique : Rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi !
C’est biensur transitiore… Enmerdon pas notre cherie Turquie s.v.p..
Ces reformes seront abouiti un jour…Laisson le Tanzimat reform ( le nom de reform qui a commence 1839) continuer tranquilement:-)
merci pour votre réaction. C’est évidemment l’espoir et le but du CPJ de contribuer aux réformes, comme celui de nombreux Turcs, dont le président Gül, qui vient encore d’appeler à la mise en oeuvres des réformes législatives qui permettraient de clarifier les dispositions du code pénal.
Bien à vous
Jean Paul Marthoz