Berlusconi et ses électeurs “bouffons”

Le correspondant de France 2 à Rome ne s’est pas privé ce soir d’insinuer que parmi ceux qui criaient “bufone” à Berlusconi, certains avaient peut-être voté pour lui il y a quelques années. Et à plusieurs reprises.

La panique financière aura eu raison finalement de celui qui avait subjugué une partie de l’Italie par ses rêves d’enrichissement rapide et son corollaire : le droit de cuissage, la corruption, les magouilles, l’arbitraire.

Pour ceux qui ont rejoint opportunistement les ennemis de toujours du Cavaliere, il ne s’agit donc pas d’un réveil démocratique, mais du même réflexe qui les avait conduits à voter Berlusconi : l’intérêt personnel.

Berlusconi a été lâché par ceux qu’il avait formés. Les élèves ingrats ont eu raison du maître qui ne leur servait plus. Du moins aujourd’hui, car qui nous dit que demain, ces mêmes électeurs ne chercheront pas de nouveau un leader qui satisfasse leurs désirs de frime, de fric et de gloriole ?

Comme l’écrit le professeur Mauricio Viroli, dans l’International Herald Tribune, le chapitre du Berlusconisme ne sera pas tourné tant qu’il n’y aura pas un homme ou une femme politique capable de créer et d’inspirer une nouvelle forme de citoyenneté.

Bonne chance à Mario Monti…

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